vendredi 20 mai 2011

Atacama en Flor 2011

La semaine dernière un de mes 10 000 oncles (et oui...avantage majeur...la famille d'un enfant de réfugiés politique est BIEN grande, ce qui fait que nous avons un pied à terre around the world hein, il faut le dire !) Bref mon oncle, plus communément appelé El Pato m'a fait partager son travail de photographie sur l'expo qu'il  a montée à Grenoble : Atacama en flor 2011.
Je vous laisse donc découvrir par vous même cette expo sur le mystérieux et fragil désert d'Atacama. L'exposition met en avant le parallèle entre le ciel et la terre tout comme le film Nostalgie de la lumière de Patricio Guzman.

mardi 17 mai 2011

A l'attention de tous les lecteurs

Depuis la création de ce blog j'ai eu beaucoup d'encouragements - et je vous en remercie - et aussi quelques interrogations du pourquoi "un travail de la mémoire récente" qui comme on me l'a souligné, lui a déjà commencé au Chili. Je tenais donc à insister sur le fait que ce travail doit continuer en France et dans les autres pays d'Exil car il ne faut pas oublier le vécu des réfugiés politiques. Témoins ou protagonistes de cette sanglante dictature, nous sommes tous porteur d'un récit qui donne un sens et une portée au présent et à l'avenir.

Ce blog c'est aussi donner l'accès à n'importe quel francophone qui souhaite s'informer sur la dictature chilienne... sans qu'il ait à faire des recherches nuits et jours et des traductions sans fin.

Hommage à Sambo suite et fin


 Ce vendredi 29 Avril dernier eu lieu l'hommage a Sambo, camarade très cher à la communauté chilienne de France. J'ai ressenti beaucoup d'émotions à voir toutes ces personnes qui se réunissaient pour un seul homme. 
 

 Compadre Sambo...Presente...Presente...PRESENTE

J'ai vite compris que cet hommage était également l'occasion pour tous de partager encore une fois la douleur et l'espoir que les souvenirs communs représentent. Chaque discours m'a ému à m'en sérrer la gorge, de la lecture de la lettre, écrite par l'épouse de Sambo, en remerciement à l'hommage qui lui était rendu de l'autre côté de l'Atlantique, en passant par la narration des souvenirs de Jean Luc Mélenchon et de sa collaboration avec son ami Sambo (souvenirs bien plus humains que professionnels), et les différents discours touchants, racontants les circonstances de la première rencontre avec Sambo : " [...] Je venais de débarquée de l'avion avec mon fils alors à peine âgé d'un an. En plein exil dans une terre inconnu, complètement perdue, Sambo fût la première personne à m'accueillir à l'aéroport de Paris. C'est lui qui m'a offert mon premier paquet de Gitanes et qui m'a rassuré. Ce visage alors inconnu devint très vite un membre de la famille, c'est d'ailleurs lui qui était présent au premier noël et anniversaire de mon fils. Et ça je ne l'oublierai jamais [...]."

 Pour rendre hommage à Sambo, on a aussi et surtout chanté, dansé, pleuré et  RIT. Je vous laisse découvrir quelques photos de l'évènement...

Una cuecita

vendredi 6 mai 2011

Ca avance lentement mais sûrement...

Ce blog est né il y a maintenant 1 mois, et je commence tout juste à réaliser qu'il va falloir du temps pour qu'il commence à prendre vie, en terme de contenu testimonial. J'ai sous-estimé l'ampleur de ma demande - et je m'en excuse auprès de tous - car la rédaction d'un témoignage ne se fait pas comme celle d'un article, cela prend du temps, réveiller des souvenirs douloureux et les mettre sur papier n'est pas chose facile et encore moins de les partager sur la toile. Mais le point est là, si on peut et si on le souhaites, il faut partager l'Histoire. L'Histoire est un héritage que l'on doit se transmettre.

Dès le début de ce projet j'ai eu le soutien de mon entourage, de leurs amis et ainsi de suite... 
Ci- dessous vous pourrez lire le début l'encouragement d'un ancien réfugié politique qui s'était exilé en Belgique puis en France, aujourd'hui il vit au Chili en tant qu'historien :

"Ma fille : En tant que nouvel historien, ton intention de réunir des témoignages de vie sur l'époque de la dictature chilienne  m'a semblé très intéressante; c'est une démarche extrêmement nécessaire et importante. Non seulement par la valeur qu'ont en soi-mêmes,ces témoignages d'une époque dure et héroïque, d'hommes et de femmes qui ont risqués leurs vies pour défendre des principes, c'est vrai, mais surtout, comme tu dis si bien, pour défendre et protéger le monde et la société où viendraient habiter ses enfants, dont toi même, ton frère et tes copains. Tâche nécessaire, donc, mais surtout urgente, puisque le temps passe vite et les témoins commencent à disparaître, emportés souvent avant l'âge par les douleurs et les séquelles des coups et des tortures, de la prison et le surmenage de la vie clandestine [...].

Ulises Gallardo